lundi 7 avril 2008

Plus pénibles que les moustiques...

... certains Indiens qui vous harcèlent pour vous soutirer quelques roupies. Ainsi, à peine débarqués du bus pour Kanchipuram, fûmes-nous pressés par un homme entre deux âges qui voulait à tout prix nous mener aux temples dans son rutilant rickshaw. Il nous suivit sur cinq cents mètres, n'abandonnant la poursuite que quand nous entrâmes dans un hôtel assez luxueux pour que des portiers en fissent la garde, espérant à raison qu'ils seraient assez dissuasifs.

De fait l'hôtel était abordable, et nous y élûmes domicile pour un soir. Nous mangeâmes un dosai (sorte de crèpe, parfois fourrée, que l'on trempe dans diverses sauces) dans un restaurant d'allure modeste, et les prix étaient à la hauteur (si peu approprié que pût être ce mot) de nos attentes.

Le dimanche matin, ne voulant pas cautionner le sentiment local (et partagé dans tous les lieux touristiques, par ailleurs) qu'un blanc est un portefeuille géant monté sur une paire de jambes livides, nous louâmes deux vélos qui n'eussent pas fait pâle figure face aux Panzer. La promenade était très agréable, et il était bon de sentir enfin un peu de fraîcheur sous ce soleil terrible.

Bien entendu, je déraillai après quelques centaines de mètres, et dus lutter fermement pour rétablir la chaîne dans sa position légitime et naturelle. Un peu plus tard, nous visitâmes un temple que les colons anglais avaient eu le mauvais goût de restaurer à grands renforts de plâtre d'un blanc laiteux : si l'intention était louable, le résultat était catastrophique. À la sortie, un homme voulut me vendre une paire de sandales dont je n'avais ostensiblement aucun besoin, et face à mes refus répétés le prix en fondit plus vite que ne l'eût fait une boule de neige dans les mêmes conditions. À la fin, il envisagea même de les échanger contre ma montre chérie, avec laquelle sans doute j'eûs pu m'offrir de quoi chausser un diplopode géant.

Autre temple, mêmes arnaques. Un gardien sans scrupule voulut nous soutirer cinquante roupies pour la garde de nos vélos, nous lui fîmes clairement comprendre qu'il pouvait aller voir à Chennai si, par extraordinaire, ses cinquante roupies y étaient. Dans la cour du temple trônait jadis un manguier géant, vieux de plus de trois millénaires et objet d'adoration, qui mourut récemment et fut depuis remplacé par un congénère.

Nous rentrâmes sans encombre à Chennai, devant une dernière fois éviter les pressantes avances de conducteurs de rickshaws de plus en plus irritants.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

propose fong place cortical unifying sweet uruguay didactics adverb lethal youglobal
masimundus semikonecolori